«Les offres ont afflué spontanément. Il n’y a pas eu besoin de relances. Nous n’avons donné aucune instruction concernant les thèmes», se rappelle à l’AFP Jean-Olivier Desprès, responsable de l’antenne parisienne de Gagosian. Les artistes sont originaires de France, d’Italie, d’Allemagne, de Suisse, du Canada, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis mais aussi de Chine, du Japon et d’Iran.
Quelques-uns ont spécialement créé des œuvres pour l’exposition (jusqu’au 27 juillet). Et les transporteurs ont cassé leurs prix pour rendre plus rentable l’opération, selon M. Desprès. Les produits des ventes seront «intégralement versés» à la Fondation Notre-Dame et à Friends of Notre-Dame, la fondation américaine sœur.
«Jeanne soldat»
Une palette très diversifiée de l’art moderne et contemporain est présentée dans cette galerie proche des Champs-Elysées. Seules quelques œuvres sont en rapport avec la cathédrale, comme une photo de Patti Smith prise à Notre-Dame, Jeanne soldat ou les cartes postales de la cathédrale retravaillées par Rachel Whiteread. Œuvres de Setsuko, la veuve de Balthus, deux troncs ouvragés en terre cuite rappellent les tours de Notre-Dame.
Trois carpes lumineuses de Frank Gehry et une chouette de Thomas Houseago côtoient un corps tête en bas de Baselitz et une composition de tuyaux d’arrosage collés verticalement des pompiers américains de Theaster Gates. Ou encore une toile représentant un puits de lumière dans un dôme de l’Irano-Américain Y.Z. Kami et une autre parsemée de centaines d’épines d’acacia de Giuseppe Penone. Une solidarité immédiate s’est manifestée des quatre coins du monde pour Notre-Dame, lieu emblématique de la France, et 850 millions d’euros en promesses de dons ont été faites en l’espace de deux semaines.